Le Maroc en polaroïds : les vertus de la photographie instantanée (2/2)
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Comme nous l'avons vu dans la première partie de cette chronique, les personnes que vous rencontrez au cours de vos voyages sont tout aussi importantes que la destination elle-même. Aujourd’hui, dans cette seconde partie, nous allons continuer notre tour d’horizon des différentes rencontres qui ont essaimé notre récent séjour au Maroc, et voir comment la photographie instantanée nous a permis de tisser des liens avec les habitants de ce magnifique pays.
Des rencontres, encore et toujours
Lorsque vous rencontrez quelqu'un de spécial, conserver le souvenir sur une photo et lui donner pour qu'elle la garde est un geste d'une infinie beauté. Vous serez surpris de constater à quel point un peu d'enthousiasme et d'hospitalité peuvent non seulement améliorer votre séjour, mais aussi apporter un sourire sur le visage de quelqu'un et un souvenir qu'il pourra chérir pendant longtemps.
Le plaisir de tenir entre ses mains, de toucher une photographie imprimée est un sentiment universel et ne tient pas la comparaison avec les millions d’images vues (consommées ?) sur nos écrans au quotidien. Devenus les compagnons de milliards de personnes, jusqu’aux endroits les plus reculés de la planète, les gens sont généralement habitués à voir leurs photos sur ces petits écrans, voire sur l'écran général de l'appareil photo. Donc recevoir une photo imprimée est parfois un véritable évènement.
Bojama, Badare, Ahemade, Eokoul et Ahmed - guide et artisans du cuivre à Marrakech
Le jour où nous avons décidé de marcher sans GPS et de nous perdre dans la médina à Marrakech, nous avons rencontré Bojama, un jeune homme à la vocation de guide touristique, comme il y en a tant dans la ville ocre, qui nous a permis de découvrir le travail des artisans du cuivre. Non seulement ils nous ont ouvert les portes de leurs ateliers, mais ils nous ont montré étape par étape le processus de façonnage, de polissage, de soudure et de gravure de motifs pointillés sur des lampes, des plateaux et une grande variété d'objets en cuivre.
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Mohessin - artisan du cuivre à Marrakesh
En tant que passionnés de photographie, nous éprouvons un plaisir particulier à rencontrer des personnes qui vivent leur métier avec la même passion. C'est le cas de Mohessin, un jeune homme qui a une longue expérience du travail du cuivre. Il travaille principalement sur commande privée pour des objets de grande taille tels que des portes d'immeubles ou des fontaines de jardin. Il nous a montré plusieurs de ses œuvres, nous expliquant fièrement, étape par étape, comment elles ont été réalisées et comment il a obtenu certaines textures ou finitions sur le cuivre, le tout accompagné de photos, de vidéos et d'un grand sourire.
Abdelkarime - vendeur de thé et d'épices berbère à Marrakech
S'il est une chose qui caractérise les habitants de Marrakech, c'est bien leur vocation de commerçants. Ils ont une approche du client indéniablement efficace à force d'engager une bonne conversation, de goûter les produits, parfois un peu de thé et un peu d'insistance. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés chez Abdelkarime, grâce à qui nous pouvons encore prendre un thé royal à la maison pour nous sentir encore proche du Maroc jusqu'à notre prochaine visite.
Mohamed et Yusuf - boucher à Tamsloht
Tamsloht, selon les Marocains eux-mêmes, c’est le “vrai” Marrakech, un souk où le temps semble s'être arrêté. Dans ce marché traditionnel, les gens s'approvisionnent à leur rythme en légumes et en fruits, en ânes, en épices, en fruits secs, en viande, et tout ce dont ils auront besoin pour le reste de la semaine. C'est ainsi que nous avons rencontré Mohamed et Yusuf, deux bouchers jeunes et énergiques prêts à nous offrir un sourire pour un portrait.
Hassan - barbier à Tamsloht
Poursuivant notre visite de Tamsloht, dans une petite ruelle à l'écart des allées principales du souk, nous avons découvert que ce marché, en plus d'une grande variété de produits, disposait également d'un service de coiffure pour hommes. Parmi eux, Hassan, qui avait un bon nombre de clients ce matin-là, n'a cessé de bouger ses mains que pendant les quelques secondes qu'a duré la photo.
Lahssin et Youssouf - muletier et écolier à Imlil
Imlil est un village de l'Atlas, un lieu qui attire particulièrement les alpinistes et les randonneurs, car c'est le point de départ de l'ascension du mont Toubkal. C'est là que nous rencontrons l'un de ses habitants, Lahssin, qui travaille avec sa mule pour transporter les bagages et les provisions des touristes qui font l'ascension. Lahssin nous raconte aussi que lors de l'ascension, la mule monte jusqu'à une certaine hauteur et qu'ensuite, à cause de la neige et de l'altitude, c'est lui qui porte la charge jusqu'au refuge avant le sommet.
Au moment de la photo, son voisin, le jeune Youssouf, s'approche avec sa propre mule et lorsque Lahssin lui explique et lui montre le cliché, il demande sans hésiter à être pris en photo. Deux de nos instantanés préférés, sans aucun doute.
De touriste à voyageur
Toutes ces rencontres prouvent non seulement la photographie instantanée peut apporter de la joie et des rires aux autres, mais qu’elle vous offre également la possibilité de passer du statut de touriste ordinaire à celui de voyageur authentique - en interagissant avec les habitants et en découvrant un aspect de leur vie que vous n'auriez jamais vu autrement. Tout cela grâce à une petite photo.
Voici cette chronique qui se termine. On espère que ce récit vous aura plu et qu’il vous aura surtout donné envie de vous essayer à la photographie instantanée lors de votre prochain voyage !
Jack Solle et Carolina Luna
Fondateurs de Préludes Photo, nous sommes férus de photographie de rue, de voyage et de paysage, et transmettons notre passion pour la narration visuelle à la croisée de nombreux chemins photographiques dans les formations que nous proposons en France et à l’étranger.
