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Mentorat photo 2023/2024 : Quetzal et la cité d’Aztlan, par Magali Daux-Labrosse


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Continuons notre exploration des projets développés dans le cadre de la première édition de notre mentorat photo en ligne. Après les projets d’Agnès, de Diane et de David, on tourne aujourd’hui notre regard vers le sud et La Grande-Motte avec la série de Magali Daux-Labrosse, “Quetzal et la cité d’Aztlan”, un éloge d’une utopie passée, celle d’une ville et d’une époque où modernité et nature semblaient en parfaite harmonie.

L’éloge d’une utopie

Souvent critiquée pour ses grands immeubles en béton, tranchant selon certains de manière trop abrupte avec le paysage naturel environnant, la Grande-Motte a longtemps été perçue comme moderne et avant-gardiste dans les années 60 et 70 avant de voir sa réputation se ternir aux fil des décennies.

Magali, installée dans la région depuis plusieurs années, se rend souvent dans la station balnéaire conçue par l'architecte Jean Balladur. Pour elle, La Grande-Motte est majestueuse et robuste, une cité surgie de nulle part se dressant fièrement face aux assauts répétés des vents marins.

Comme l’architecture de la Grande-Motte, le titre est inspiré des civilisations précolombiennes. QUETZAL : tiré du nom aztèque “Quetzalcoatl”, divinité précolombienne. Il était le dieu de la vie, de la lumière, de la civilisation, de la fertilité et du vent. Dans la langue nahuatl, ce nom est un jeu de mots sacré, quetzal signifiant « oiseau », « volant » ou « précieux » et cóatl, « serpent » ou « jumeau ». AZTLAN : toponyme nahuatl traduit par « lieu de la blancheur » ou « lieu des aigrettes ». La cité d'Aztlan serait la cité perdue, berceau de la civilisation aztèque.

À chaque pas, je découvrais la magie de ce lieu où les pyramides des incas côtoient les colosses de l'île de Pâques, où les fées virevoltent au rythme des rires des enfants, où des créatures enchantés veillent sur la fille du soleil, gardienne du passage entre le monde du réel et celui de l'imaginaire, là où tous les rêves prennent vie.” nous dit Magali.



Un projet à la fois

Depuis que nous avons découvert le travail photographique de Magali lors de l'un de nos premiers stages en Camargue en 2022, nous avons été subjugués par sa capacité à réunir émotion et justesse technique. Son amour pour le noir et blanc lui, a toujours été présent dans ce mentorat. Assez rapidement, elle a montré au groupe des images prises ici et là, et notamment à La Grande-Motte. Bien que nous sentions le potentiel d'un tel projet et encouragions Magali à persévérer dans cette voie, elle a à un moment décider d’élargir son projet, au point de le diluer et d'en abandonner ce qui en faisait sa force.

C'est l'un des enseignements du mentorat : un projet à la fois ! Lorsque vous "tenez" quelque chose, que vous sentez que vous êtes en train de réaliser une série d'images importantes, c'est justement le moment de ne rien lâcher et de se concentrer, de diriger toute son énergie vers ce projet. Voilà aussi en quoi le mentorat accompagne et soutient : dans cette possibilité de définir un projet, de s'y tenir, et d'en exploiter toutes les possibilités afin d'aller au-delà de la surface. Le mentorat donne les clés pour ne pas se perdre, s’éparpiller, car à vouloir tout faire, on finit par se plus savoir où aller. Dans ce sens, Magali a finalement montré un grand sens de l’écoute, remettant en question certains chemins qu’elle avait elle-même définis, et revenant à l’essence même de son projet initial. Elle a su se recentrer sur ce qui faisait la force de ses images, permettant à son travail de prendre toute son envergure et de révéler toute sa profondeur.

Une superbe scénographie pensée pour l’expo

L’un des objectifs du mentorat photo est de montrer son travail à travers une double matérialité, le magazine papier et l’exposition collective. Pour cette première édition, cette dernière s’est déroulée du 7 juin au 5 juillet 2024 à la galerie Jeito Photo à Saint-Étienne. Nous avons insisté sur l’idée de permettre aux projets de se déployer à travers une scénographie spécialement pensée pour l’occasion, afin de saisir pleinement les possibilités qu’offrent un espace physique au prolongement et à la diffusion d’un projet photo. C’est ainsi que Magali s’est totalement appropriée cette idée en proposant une structure pyramidale en bois rappelant l’architecture de La Grande-Motte. Utilisant des cadres sans reflet en bois très légers, elle rappelle cette symbiose entre culture et nature dans la conception même de la ville. Cette scénographie immersive a permis aux visiteurs de l’exposition de plonger dans l'univers de Magali, découvrant chaque recoin de cette ville utopique à travers son regard poétique et sensible.



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