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Pour la seconde année consécutive, et alors qu’une troisième édition est déjà confirmée, nous avons eu l’immense privilège d’accompagner un groupe de photographes durant trois superbes journées, nous permettant de vivre le pèlerinage gitan des Saintes-Maries-de-la-Mer d’une manière unique. Les participants au stage photo Ferveur Gitane, qui s’est déroulé du 23 au 25 mai 2024, ont une fois encore été à la hauteur de l’évènement et ont livré des séries photo d’excellente qualité.

Nelly, Les femmes dans la lumière

La série de Nelly se distingue par ses portraits de femmes réalisés en extérieur, éclairés par la lumière éclatante du soleil camarguais. Nelly a su capter l'essence de ces femmes gitanes et arlésiennes, en mettant en avant leur force intérieure et leur dignité. Chaque portrait raconte une histoire de vie, révélant des femmes en devenir, accomplies ou au crépuscule de leur existence. À travers ses clichés, Nelly explore la diversité vestimentaire et culturelle, soulignant le soin apporté à leur apparence, que ce soit par leurs vêtements colorés, bijoux, dentelles ou tatouages. Les visages qu'elle photographie témoignent de résilience, de détermination et de sagesse, chaque ride racontant un parcours de vie unique. Nelly parvient à établir un lien entre les couleurs et les émotions, créant une série de portraits touchante.

Alain, pas si beau miroir

La série d'Alain capture les contrastes de cet événement unique. La ville est submergée par les caravanes, les sons de guitares et la foule des Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans. Alain saisit la vie rude de ces communautés, marquée par des tatouages, des bijoux clinquants, et des visages prématurément vieillis. À l'église, la ferveur religieuse est palpable, mais à l'extérieur, l'ambiance change radicalement avec des discussions animées et des danses improvisées. Cependant, le regard d’Alain interroge, montrant cette magie souvent brisée par des photographes envahissants, venant contrasté avec des moments de dévotion intense. Alain, conscient de son rôle dans cette "horde dérangeante", nous offre une réflexion éclairante sur l'impact de son regard de photographe.

Sylvaine, insolite pèlerinage des gens du voyage

Sylvaine a décidé de capturer l'essence du pèlerinage des gens du voyage, entre roulottes colorées et décorées, la crypte surchauffée de l’église ou la statue de Sara parée de bijoux et de manteaux colorés. Elle capture la longue attente, les prières qui accompagnent sa sortie jusqu’à la mer, entre regards bienveillants et bousculades. Ses images révèlent la modernité tout autant que les traditions, les familles, les confréries, les gardians. Ferveur et communion autour des traditions. Respect et admiration.

Maura, les mains de Dieu

Malgré qu’elle n’ait pu assister à la totalité du pèlerinage, Maura aura tout de même réussi à produire une petite série d’images prenant comme thème principal l'image des mains, qu'elles soient tendues, serrées ou jointes en prière, rappelant par là-même une autre série produite par Michèle, l’une des participantes à l’édition de l’année dernière, prouvant que l’essence de la dévotion se manifeste souvent par des gestes simples mais profondément significatifs.

Virginia, Blanc vif

Dans sa série "Blanc Vif", Virginia explore le thème de la pureté et de l’intensité au cœur des traditions gitans. Le titre, inspiré par les notions de couleur, de croyance et de vivacité, symbolise la lumière éclatante émanant de leur foi commune. À travers ses images, elle cherche à comprendre comment ce peuple non-conformiste, sans frontières fixes, parvient à se rassembler et à s’identifier par une croyance partagée. Ses photographies capturent des moments de spontanéité et d'intensité, révélant comment la dévotion, éclatante comme un blanc vif, illumine leurs traditions vibrantes.

Maria-Eugenia, la foi et la ferveur

Maria-Eugenia a choisi d’explorer les signes de la foi à travers des dialogues créés via une série de diptyques et de triptyques dans lesquels les gestes et les symboles religieux incarnant les offrandes et les dévotions personnelles des pèlerins sont mis en avant. Usant de nombreuses lignes de force qui rendent ses images aériennes, elle épouse la dynamique des rituels, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de l’église.

Béatrice, un récit original et une réflexion sur la place des femmes

Pour terminer, la série de Béatrice, à l’image de celle de Nelly, a pris également le thème du féminin dans le cadre du pèlerinage. Ses images marquent une vraie réflexion sur la place de celles-ci dans les communautés des gens du voyage. Souvent admiratif, son regard joue avec certains éléments comme la couleur rouge, symbole de vie dans la culture gitane, et qui représente la force, la protection et la chance. Parfois interrogateur, celui-ci joue également avec le symbole des “trois roses”, symbole de féminité virginale.

Rejoignez-nous en 2025 !

La seconde édition du stage photo Ferveur Gitane nous a permis d’explorer un peu plus cet évènement singulier. Tous les participants ont contribué de la plus belle des manières à cette aventure humaine.

Si vous êtes intéressé vous aussi de prendre part à ce stage, les inscriptions pour la session 2025 sont ouvertes !

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